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Agarttha

22 mai 2011

Un blog de plus, pourquoi faire ?

J’ai hésité avant de mettre en ligne cette première version.
En effet, pourquoi en ajouter à ce tissu de bavardages sans fin, de dialectiques et monologues vains que porte Internet ? Après tout, il y a déjà beaucoup de sites Internet sur Guénon, la Tradition ou même certains aspects de la spiritualité. Seulement voilà, aucun site de la sphère francophone ne remplit les objectifs qu’il me semble utile de se fixer quant on mène une action sérieuse dans ce domaine. Certains, se bornent à ressasser les paroles des « maitres » disparus, discourant et bataillant sans fin,  pour bien montrer que leur idolâtrie est la plus renseignée (1). D’autres, influencés par des sites américains, se perdent en extrapolations autour de références hasardeuses, souvent complotistes ou "ovniesques" , mais toujours fantaisistes, contribuant ainsi à discréditer, par leur imagination exacerbée, ceux qui travaillent à déceler des signes de l’indicible dans notre histoire et notre actualité. Et puis, il y en aussi qui se perdent dans un romantisme sombre et esthétisant, ponctué de décibels gothiques où les diableries puériles et narcissiques affichés, expriment surtout un mal de vivre.

Il est donc important de se tenir éloigné de ces mouvances grotesques et caricaturales.

Mon premier objectif est de débattre activement en apportant l’éclairage de la Tradition sur des évènements significatifs de l’actualité.
Le second est de partager des références, des pistes sérieuses et éprouvées, tant sur la connaissance théorique du monde de la Tradition que sur les « pratiques » qui représentent des voies réelles d’accès à la Transcendance. 
Le troisième objectif est d'établir un point de ralliement pour tous ceux qui mènent une quête sincère et volontaire, en toute indépendance par rapport aux églises, écoles ou loges...
Si ces objectifs sont atteints, et si d’autres énergies viennent se joindre à la mienne pour étoffer, et la sapience et le niveau argumentaire de ce support, alors nous pourrons envisager véritablement la formation d'un centre Traditionaliste révolutionnaire.

(1) Je pense principalement aux courants évoliens et surtout guénoniens qui se bornent souvent à reproduire les textes de ceux qu'ils appellent leurs "maitres" sans jamais leur opposer de vues critiques ou rectificatrices.

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19 mai 2011

Qu'est ce que le traditionalisme révolutionnaire ?

mithra2J'ai préféré pour ce premier post, déterminer au nom de quoi je décidai de réinvestir la sphère collective plutôt que de dire pourquoi : le traditionalisme révolutionnaire. Au risque d'être ennuyeux, je donnerai  une définition un peu formelle de ce mouvement de pensée qui a toutefois l'avantage d'être concise et explicite; ceci pour éviter tout malentendu et permettre de bien différencier le courant "Traditionaliste-Révolutionnaire" des conservatismes religieux et autres "nostalgismes"...

Le traditionalisme révolutionnaire est un engagement à la fois collectif et individuel, politique et spirituel qui vise à accélérer le retour à un nouvel Age d’Or pour l’Occident et l’Orient. Le terme Tradition n’indique pas une nostalgie romantique ou un passéisme qui viserait à défendre des coutumes aussi désuètes que périssables. Le terme fait référence « à une tradition primordiale dont toutes les différentes traditions particulières historiques pré-modernes ont été des émanations, des reflets ou des formes variées d’adaptation ou d’expression »*.

Le traditionalisme révolutionnaire défend une conception involutive et cyclique de l’histoire qui rompt avec l’évolutionnisme, le scientisme et les utopies progressistes. Il promeut une universalité de dialogue et d’alliance entre les représentants des traditions enracinées contre le mondialisme informe et niveleur.

Mais ce qui diffère fondamentalement ce mouvement des autres idéologies c’est la préconisation d’un « travail individuel sur soi », seul accès à la transcendance pour l’homme différencié dont l'action s'oppose au matérialisme économique et aux néo-spiritualismes de l’âge sombre.

Ce traditionalisme est qualifié de révolutionnaire car il propose à la fois une rupture radicale dans la sphère collective et, ontologique (« rupture de niveau ») sur le plan individuel.

Le principal inspirateur, en Europe, du Traditionalisme révolutionnaire est le métaphysicien italien Julius Evola qui, au travers de deux livres fondamentaux, a dressé le diagnostic du cycle finissant (« Révolte contre le Monde moderne ») et préconisé des modes d’actions (« Chevaucher le tigre »).

Ce mouvement prend aussi sa source dans de nombreux travaux et expérimentations d’auteurs aussi différents que René Guénon, Mircea Eliade, Ananda Kentish Coomaraswamy, Frithjof Schuon ou les universitaires Georges Dumézil (études du monde indo-européen et hyperboréen) et Alain Daniélou (études des religions aryennes et pré-aryennes de l’Inde).

Deux mouvements majeurs peuvent être considérés comme très représentatifs du traditionalisme révolutionnaire : la Garde de Fer, mouvement roumain fondé en 1927 par Corneliu Zelea Codreanu et, la révolution iranienne de 1979.

* In Le chemin du cinabre. Julius Evola (1972)

 

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